Quand soudain, le ciel se déchira…

Depuis des jours, nous avions les yeux rivés sur la météo. Pour dire franchement, il fallait être un peu fou, ou astronome, pour espérer observer le transit de Vénus. Et puis 6h17, l’heure du rendez-vous censé durer 38 petite minutes, visible juste au-dessus de l’horizon, quel horaire incongru ! Le 8 juin 2004, lors du précédent passage vénusien devant l’astre du jour, le phénomène s’était tenu toute la matinée, mordant même sur le début de l’après-midi, avec un soleil alors bien plus haut dans le ciel.

Sortira ? Sortira pas ? L’ouverture des volets ce matin (enfin, ce matin, plutôt 4h30) revêtirait une importance capitale sur la décision de partir en expédition vénusienne. Ô surprise, de belles trouées dans un ciel ennuagé nous permettaient d’admirer la lune et quelques étoiles. Alea jacta est ! Direction Larmor-Plage, lieu de notre observation…

Ça n’était pas gagné pour autant… Alors que des navires au large manœuvraient afin de rentrer au port, là-haut, une autre bataille se déroulait. paysage tourmenté de nuages qui s’entrechoquaient, laissant une portion congrue au ciel bleu. Et puis surtout, cette langue de nuages à l’horizon est n’avait pas l’air pressée d’aller voir ailleurs si part hasard on y était. Mais puisqu’on était là, autant s’installer. Tandis qu’Yves et moi sortons la boussole, René nous rejoint. Les montures sont installées, lunette et appareil photo préparés. Nous nous tenons prêts, sur le pied de guerre. C’est à ce moment que Guillaume arrive équipé de son trépied et appareil photo. Tout est fin prêt… sauf les deux stars du jour !

À 6h17, à l’endroit où le soleil est censé se lever, la barre nuageuse s’obstine à rester au-dessus de Port-Louis, de l’autre côté de la rade, nous masquant le spectacle. Pire, quelques gouttes nous obligent à bâcher le matériel. Les minutes passent, un sentiment fataliste nous envahit… il nous faudra attendre 105 ans pour le prochain transit. Et espérer de fulgurants progrès médicaux pour ce faire ! Pour la première fois de la matinée, nous nous avouons vaincus. Avant de remballer, une petite photo de groupe pour dire qu’on y était !

Courageux astronomes

Mais que regardons-nous de nos yeux ébahis ?

Et puis, soudain… Branle-bas de combat ! Le soleil amorce enfin une timide percée, nous parons au plus pressé, resortons les trépieds et appareils photo, les jumelles (avec filtres), la lunette. Une course contre la montre, contre les nuages s’engage. Guillaume nous fait signe, c’est bon! René essaie de son côté, apn en appui sur un muret (l’EQ6 était retournée au chaud dans la voiture), Yves accroche le soleil dans la lunette. Le temps de jeter un coup d’œil, trois clics, et pouf ! disparition… Il en serait ainsi jusqu’à la fin du phénomène.

Ce fut bref, mais intense ! Et forcément inoubliable… Chapeau Guillaume et René pour vos photos !

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